21/08/2020 - Jour 193


Et hop c'est parti pour rouler en Roumanie ! Et avec une heure de plus ! Premier changement de fuseau horaire 🙂

24/08/2020 - Jour 197 : Dans les Carpates roumaines !


Carasova --> Poneasca 44 km

25/08/2020 - Jour 198 : Sur les routes non goudronnées du Parc National Cheile Nerei-Beusnita


Poneasca --> Stancilova 44 km


Après un réveil dans notre pâture entre les vaches et au son du ruisseau, une nouvelle journée commence sur les routes romaines. Killien m'a rejoint à Timisoara, la deuxième ville du pays, pour voyager quelques jours avec moi. Nous pédalons entre les villages perdus où courent poules, canards et chiens en liberté. Des personnes assises devant leur maison, des enfants jouant dans la rue, des charrettes tractées par des chevaux... C'est dépaysant ! Nous empruntons ensuite une route non goudronnée, qui semble pourtant être une route principale sur la carte ! Après une dizaine de kilomètres d'ascension sur ces graviers, nous plantons la tente face à une ferme. Quatre vaches, deux cochons, quelques poules, des chiens, chats : une ferme à taille roumaine !

26/08/2020 - Jour 199 : De retour sur le Danube !


Stancilova --> Coronini 60 km


Après 30 km de descente sur une route (toujours principale !) en graviers/terre, les bras bien crispés, nous arrivons à Moldova Noua et au Danube ! Les majestueuses falaises bordant le Danube gardé par forteresse de Golubac nous ouvrent leur porte !

27/08/2020 : Jour 200 !!


200 jours et...

... 200 nuits !


Beaucoup de personnes me demandent où je dors !

Alors voici le récap des 200 premières nuits :


46 nuits de bivouac (champs, sentiers, maisons abandonnées, chantier, courts de tennis, stades, téléphérique...) 🏕


40 nuits en WarmShowers 🚴‍♀


25 nuits en accueil spontané chez l'habitant 👨‍👩‍👧‍👦


32 nuits chez la famille/amis 🙋🙋‍♂


2 nuits dans le ferry pour la Corse 🛳


2 nuits de camping à Venise (les seules nuits payantes ! Pratique pour laisser les vélos en sécurité la journée le temps de visiter Venise !) ⛺


53 nuits en confinement à Cagnes-sur-Mer 🏡


J'en profite d'ailleurs pour remercier toutes les personnes qui m'ont accueillie !


Comment sais-je tout cela ?


Je consigne de nombreuses informations dans un petit carnet que j'ai depuis le premier jour, en parallèle des carnets de voyage 🙂 J'y écris les kilomètres journaliers, les lieux de bivouac, un brin de météo, les rencontres marquantes, mes routes préférées et les pires routes, les dates de changements de câbles/pièces sur mon vélo, les kilomètres par pays... Tout est classé avec des petits intercalaires en scotch 🙂

Plus d'informations prochainement !

Un grand merci Ionut de La Pedale, à Drobeta pour avoir remis mon vélo à neuf ! Il est prêt pour les 5000 prochains kilomètres !

Face à tant de générosité spontanée roumaine, j'ai décidé d'écrire une série de quelques posts pour partager cela 🇷🇴


Élan de générosité roumaine : épisode 1 : "On s'en va, quand vous partirez vous mettrez les clés sous la pierre devant la porte"


Berzasca, 26/08/2020


Je suis avec Killien le long du Danube, dans la fameuse région des Portes de Fer. Au moment de chercher un endroit où dormir, on s'arrête devant un terrain vague avec plage face au Danube. On se demande si l'on peut y dormir. Pour être sûrs, on demande à la voisine qui est devant la porte de sa maison. Elle ne sait pas si l'on peut y rester car c'est probablement un terrain privé. Mais spontanément elle nous propose de planter la tente sur sa terrasse face au Danube. On accepte sans hésiter. La conversation en anglais n'est pas très fluide mais je comprends que la famille quitte la maison ce soir .

"Combien de temps voulez-vous restez ? nous demande elle.

- Juste une nuit !

- D'accord pas de soucis ! Quand vous partirez demain matin laissez la clé sous la pierre ici."

Nous voilà alors propriétaires d'une maison de vacances à deux étages près du Danube pour une nuit ! Nous avons seulement discuté une minute et je suis surprise par tant de confiance immédiate !

Élan de générosité roumaine : épisode 2 : Un kilo de miel sans raison


Poneasca, 25/08/2020


Nous pédalons avec Killien dans les Carpates et nous nous arrêtons à la vue d'un apiculteur en train de vérifier si ses colonies ne sont pas attaquées par le varroa. Killien possédant lui-même des ruches, nous sommes toujours intéressés pour échanger avec les apiculteurs. D'abord surpris de nous voir et bien qu'occupé, l'apiculteur accourt à notre rencontre pour savoir si nous avons besoin d'aide. Nous lui signalons que nous ne faisons que regarder. L'épisode pourrait s'arrêter là ! Il court alors les 50 mètres qui le séparent de sa voiture et revient avec un pot de miel d'un kilo qu'il nous tend ! Il insiste pour nous le donner et refuse tout argent. Nous insistons lourdement. Il tient vraiment à nous donner ce pot de miel et nous fait comprendre que cela serait une offense de refuser. Nous sommes très surpris de cette générosité soudaine et sans raison. Nous restons site pour discuter avec lui et visiter ses ruches. Il en possède 300 au total !

Nous resterons estomaqués de ce présent durant plusieurs jours et nous nous délecterons de ce doux miel avec de nombreuses pensées pour lui. Le miel est par ailleurs délicieux. Un grand merci Nikolai ! 🍯


Élan de générosité roumaine : épisode 3 : Nuit au monastère : " Pour vous qui êtes étrangers il n'est pas question d'argent"


Monastère Ste-Anne, Orsova, 29/08/2020


Après une très belle journée à pédaler le long des falaises des Portes de Fer, nous décidons de faire un crochet de 150 mètres de dénivelé positif en 1 km pour dormir au Monastère Sainte-Anne. La montée est raide mais l'arrivée est splendide. Nous arrivons au charmant monastère en bois décoré de nombreux parterres de fleurs avec vue sur le Danube. Il est 19h30, c'est l'office "Utrenia", les matines, lu à tour de rôle par différentes sœurs et retranscrit dans le monastère par des haut-parleurs.

Nous sommes accueillis par sœur Celestina. Nous entamons la discussion :

"Good evening Sister.

- Hello, répond-elle, avec un grand sourire.

- We are travelling by bike.

- Vous êtes français ?

- Oui

- Vous cherchez un endroit où dormir ? dit spontanément Soeur Celestina, avec un français excellent.

- Oui, nous avons une tente et nous aimerions savoir si vous auriez un coin de jardin à nous prêter pour la nuit s'il vous plaît.

- Pas de problème, venez suivez-moi".

Celestina nous montre une terrasse dans l'arrière cour du monastère entre les arbres fruitiers, avec vue sur les falaises et le Danube, le spot de rêve !

L'épisode pourrait s'arrêter là !

Après avoir fait un tour du monastère, nous allons nous installer sur la terrasse. Celestina revient nous parler et nous propose finalement de nous héberger gratuitement dans une des chambres que les soeurs louent. Nous lui répondons :

"C'est très gentil ma Sœur mais la tente nous convient.

- Non je préfère que vous dormiez dans une chambre. Nous vous offrons la nuit.

- Dans ce cas nous pouvons nous arranger et nous vous payons la nuit.

- Non, non, pour vous qui êtes étrangers il n'est pas question d'argent", nous répond-elle.


Nous passons alors une nuit dans la quiétude du monastère, perché paisiblement sur la falaise, dominant le Danube et la ville d'Orsova.

Retour sur l'itinéraire des 15 derniers jours !

À partir de la Serbie j'ai fait un crochet vers le nord direction Timisoara pour aller retrouver Killien qui arrivait en bus avec son vélo dans la soute pour pédaler 11 jours avec moi. Quel bonheur de rouler à deux ! 🚴‍♀🚴

Nous avons traversé les Carpates, rattrapé le Danube au niveau de l'exceptionnel Parc National des Portes de Fer et pédalé jusqu'à Drobeta où le Flixbus l'attendait.

Je reprends désormais la route seule direction Bucarest en suivant le Danube, puis direction Constanta et la mer Noire !

Élan de générosité roumaine : épisode 4 : "Servez-vous, prenez ce que vous voulez dans le magasin"


Gura Văii, 30/08/2020


Après avoir fait un aller-retour sur l'imposant barrage des Portes de Fer en ayant traversé deux fois la frontière roumaine (de l'autre coté du barrage est la Serbie ! Nous sommes restés sur le barrage qui fait office de no man's land), nous arrivons dans le village de Gura Văii. Nous nous arrêtons à un petit magasin de village pour demander à remplir nos gourdes avec l'eau du robinet. Le couple propriétaire du magasin nous tend gentiment une bouteille d'eau minérale. Nous refusons, ils insistent. Ils nous invitent ensuite par des signes de la main à rentrer dans leur magasin. Je comprends qu'il nous font entrer pour savoir si l'on a besoin d'acheter quelque chose, comme en contrepartie du cadeau de la bouteille d'eau. Nous venons de faire les courses donc nous n'avons besoin de rien. Nous partons du magasin et ils insistent encore en nous montrant le frigo extérieur. Nous décidons alors de prendre une boisson. Je sors mon portefeuille, m'apprête à payer et ils refusent ! Je comprends alors que, depuis le début, leurs regards insistants, leurs sourires généreux et leur gestes ne voulaient pas dire "S'il-vous-plaît achetez quelque chose dans mon magasin" mais : "Servez-vous, prenez ce que vous voulez dans le magasin".


Photo : photo d'illustration d'un couple de jeunes amoureux à Vrata (sud-ouest de la Roumanie)

Élan de générosité roumaine : épisode 5 : Un don de fruits spontané


Gura Văii, 30/08/2020


Cet épisode fait directement suite à l'épisode précédent ! Nous sommes toujours dans le même village que nous continuons de parcourir. Nous nous apprêtons à traverser un pont très étroit donc nous tenons nos vélos à la main. Tout à coup une femme accourt vers nous avec un sac rempli d'une vingtaine de pommes et de poires. Elle insiste très gentiment puis lourdement pour nous les donner. Nous sommes très gênés et ne savons que faire, c'est beaucoup trop généreux ! Nous prenons alors quelques fruits pour la route et continuons notre chemin.

Quel village !


Photo : photo d'illustration d'une fillette de Balta Verde : le voyageur à vélo attire la curiosité et la sympathie 🙂

Élan de générosité roumaine : épisode 6 : Ils m'ont accueillie comme ils auraient aimé l'être en France.


Balta Verde, 01/09/2020


"Vous parlez français ? me lance Sever de sa voiture immatriculée 35, arrêtée sur le bas côté au milieu du village, moteur allumé.

- Oui, dis-je en m'approchant, comment l'avez vous reconnu ?!

- Vous voulez venir dormir chez nous ? enchaîne-t-il en très bon français, tu pourras te laver, dormir, manger..."

Je réponds aussitôt avec un grand sourire, après avoir vérifié qu'il était accompagné de sa femme et de sa famille sur la banquette arrière :

"Oh oui, avec grand plaisir !

- On part faire quelques courses mais je te laisse conduire par mon cousin à notre maison et fais comme chez toi, installe-toi, on arrive bientôt !

- Super, merci ! "

Sever et sa famille habitent à Paris depuis 12 ans. Sever a sa propre entreprise dans le bâtiment en région parisienne où il emploie des travailleurs (non français pour la plupart !) et sa femme travaille dans les services d'entretien. Son fils de 20 ans est préparateur de commandes et marié à Rebeka, une roumaine et ont un petit Carlos d'un an. Tous vivent en France et rentrent tous les étés en voiture au pays, où ils retrouvent famille et amis.

Je suis accueillie comme une princesse, Sever et sa femme me laissent même leur chambre ! Je suis gâtée par un dîner et un petit-déjeuner très copieux ! Et surtout par les nombreux échanges en français avec toute la famille !

Je comprends bien qu'il n'est pas évident et facile pour eux en tant que Roumains de vivre à Paris. Ils ne sont pas toujours les bienvenus. Ils m'ont bien fait comprendre que leur accueil en France n'était pas des meilleurs. Quant à moi, étrangère, française dans leur pays, je suis accueillie comme une reine. Cela fait chaud au cœur, merci.

Ils m'ont accueillie comme ils auraient aimé l'être en France.

Les morts fleurissent les routes en Roumanie.

J'ai soif, je vais m'arrêter à la prochaine stèle funéraire pour boire. Malheureusement je ne devrais pas attendre très longtemps pour étancher ma soif.

Stefan 26 ans, Andrei 20 ans, Gabriel 25 ans, Oana 19 ans...et tant d'autres. Ici les mémoriaux funéraires jalonnent les routes comme les bornes kilométriques. Je bois un coup, prends une photo et repars car je ne veux pas finir sous l'une d'entre elles.


En photos :

Gilet jaune pour plus de visibilité !

Et écarteur de danger qui s'avère très efficace 👍

Élan de générosité roumaine : épisode 7 : Arrêtée sur le bord de la route on me propose un hébergement ou comment faire du dodostop !


Poiana Mare, 02/09/2020


"Do you need ? me lance Gabriel qui vient de faire un dérapage en voiture juste derrière moi.

- Oui, je cherche un endroit où poser ma tente ma tente pour la nuit, je lui réponds en anglais, moi qui venais de m'arrêter 30 secondes plus tôt sur le bord de la route pour regarder la carte et chercher justement un endroit où dormir pour la nuit.

- D'accord, si tu veux tu peux mettre ta tente dans mon jardin, je vais demander à ma femme et je reviens. "

J'apprécie beaucoup ce geste ! D'habitude quand je demande aux hommes si je peux planter ma tente pour la nuit dans leur jardin, ils acceptent ou refusent sans demander à leur femme. Ou bien lorsque je demande à une femme elle va aussitôt consulter son mari ! Merci Gabriel d'avoir demander l'avis à ta femme ! Je crois que c'est la première fois que je vois ça depuis le début de mon voyage !

Quelques instants plus tard, voilà Gabriel de retour :

" Pas de soucis, tu peux planter la tente dans notre jardin pour la nuit ! "

Je suis chaleureusement accueillie par Gabriel et Carmen qui m'ont préparé des spécialités locales pour le dîner.

Ils me disent qu'ils voient régulièrement des cyclistes sur cette route qui est un tronçon de l'Eurovélo 6 (pour ma part je n'en n'ai vu aucun !). Mais malgré les échanges qu'ils ont déjà eu avec les cyclovoyageurs, ils me confient qu'ils ne comprennent toujours pas cette manière de voyager et de vivre.

Gabriel a sa sa propre entreprise de vente et de pose de fenêtres. Il a fait le choix de ne travailler que 4 ou 5 heures par jour et de gagner ainsi aux alentours de 700 € par mois plutôt que de travailler des heures durant pour gagner quelques centaines d'euros de plus. Il y eut même un temps où il avait des salariés et où il gagnait ainsi beaucoup plus d'argent mais cela lui amenait trop de soucis. Ce rythme actuel lui convient bien. Sa femme l'aide au quotidien dans son entreprise également. Ils ont ainsi le temps de voyager en Europe régulièrement, ils revenaient d'un séjour en Grèce.


Merci Gabriel de t'être arrêté et de m'avoir spontanément demander si j'avais besoin d'aide, ça fait plaisir ! Ce soir-là, je n'ai même pas eu besoin de demander l'hospitalité pour la nuit, elle est venue directement à moi ! Comme si arrêtée sur le bord de la route je faisais du dodostop !

Après 7000 km d'utilisation, Sunrise brille de mille feux équipé d'une nouvelle cassette et d'une nouvelle chaîne 😁

J'ai opté pour une cassette 11-36 au lieu de 11-32 précédemment pour être plus à l'aise dans les côtes !

Merci Bike Xpert Bucharest !

Où sont les femmes ?


Les femmes, ces grandes absentes de mon voyage.

90 % de mes interactions sont avec des hommes. Sur le bord des routes, dans les villages, lorsque je pédale ou à l'arrêt : ils viennent spontanément me parler, quel que soit leur âge.

J'échange avec les femmes lorsqu'elles me montrent où je peux dormir, lorsqu'elle me préparent à manger ou m'apportent le café. Lorsqu'elles parlent quelques mots d'anglais ou d'espagnol ou qu'elles font traduire par leur mari, elles me demandent si je n'ai pas peur, ce que pensent mes parents ou encore si je ne suis pas mariée.

Femme je veux te parler à toi ! Je veux en apprendre plus sur ta vie, je veux savoir ce que c'est d'être une femme dans ton pays et je veux te connaître toi particulièrement ! Je suis une femme aussi tu sais.

Je veux apprendre à connaître cet être qui est dans l'ombre depuis le début de mon voyage !

Hommes, laissez de la place aux femmes !

Femmes, prenez confiance en vous et affirmez-vous !

Élan de générosité roumaine : épisode 8 : Question pour une maison


Bechet, 03/09/2020


"Est-il possible de mettre ma tente dans le jardin de l'école pour la nuit s'il-vous-plaît ? je demande au jardinier qui arrose les fleurs juste devant un grand établissement scolaire, parsemé d'espaces verts. Ou plutôt je mime ma requête.

- Non ce n'est pas possible." Il me répond en faisant des signes de la main, on ne se comprend pas trop mais je comprends que ce n'est pas possible d'y planter la tente pour la nuit.

Il me montre du doigt quelque chose en face de la route comme si c'était un hôtel ou une auberge. Souvent les personnes m'indiquent des lieux de ce genre pour dormir. C'est très gentil mais ce n'est pas ce que je recherche ! Je cherche à rencontrer des locaux ! Il me fait signe de le suivre, j'exécute. Nous traversons la route. En face point d'hôtel, nous arrivons chez lui. Il ouvre le portail et avançons le long d'une allée surplombée de vignes. Il ouvre une porte et me fait signe d'entrer dans une pièce accolée à sa maison avec un lit, un robinet, une télé et un ventilateur, une des rares pièces de la maison qui a de l'électricité. Il me fait des signes et je comprends alors que je peux y rester ici pour la nuit. Il me montre les toilettes dans le cabanon au fond du jardin, et puis retourne travailler. Je ne le reverrai que très brièvement le lendemain.

Je n'aurai posé qu'une question, lui aucune. Il m'aura donné beaucoup de réconfort, toute sa confiance et surtout une belle leçon d'humanité.

09/09/2020 - Jour 213 : Bucarest, le "Petit Paris" de Roumanie


3 jours dans la capitale où j'ai été accueillie en tant qu'hôte WarmShowers par Dan dans une de ses deux auberges de jeunesse à Bucarest. J'étais donc un hôte spécial ! J'ai vécu 3 jours au rythme des backpackers, je me sentais un peu en décalage avec Jonathan qui était 2 jours auparavant à Budapest ou Marina qui venait la veille d'Istanbul. Mais j'adore l'ambiance dans les auberges de jeunesse et j'ai passé de très bons moments avec des voyageurs venus des 4 coins du monde !

Bucarest possède de nombreux très beaux bâtiments, dont le Parlement qui est le deuxième plus grand bâtiment administratif du monde après le Pentagone.

Bucarest est un îlot qui ne semble pas être dans la même temporalité que le reste du pays !

Élan de générosité roumaine : épisode 9 : Le cœur gros comme une pastèque !


Budești, 10/09/2020


16 h, le soleil chauffe encore très fort en ce mois de septembre, je cherche un endroit à l'ombre pour prendre le goûter. Je m'assoie sur un des nombreux bancs accolés aux maisons. Ici dans les villages chacun a son banc collé à la façade de sa maison. Les gens y passent d'ailleurs du temps assis dessus, à regarder les calèches, les voitures et les gens passer ! Surtout les personnes âgées. Ne trouvant pas de banc public ni coin d'ombre, je m'assoie sur l'un d'entre eux. Je prends le goûter et les personnes vivant dans la maison viennent rapidement me tenir compagnie ! Nous discutons par regards, sourires et signes de mains. À un moment l'un d'entre eux arrive avec une pastèque ! Miam ! J'en mange un quartier. Ils insistent pour que je prenne le reste pour la route, c'est gentil mais la pastèque n'est pas l'aliment le plus pratique à transporter à vélo 🙂

Merci pour votre compagnie qui a été aussi rafraîchissante et revigorante que cette pastèque !

13/09/2020 - Jour 217 : Arrivée à Constanta !


Ça y est je suis arrivée à la Mer Noire ! Et elle a très bon goût ! Si bon goût que je ne voulais pas la quitter de sitôt ! Nous avons donc posé les tentes sur la plage avec George, rencontré hier par hasard sur la route lorsque que je me suis arrêtée pour déjeuner et qui ce soir m'a rejointe pour la soirée. Il habite à Urluia, un village à 70 km à l'ouest de Constanta. Après avoir vécu 30 ans en Belgique, il est revenu au pays et cultive ses légumes dans sa ferme bio en plein développement ! Il souhaite à terme créer une ferme pédagogique et accueillir du public. Il s'est même présenté aux élections municipales et "régionales". Bravo à toi de t'impliquer autant dans la vie de ton pays ! Et, en plus, George est un hôte Warmshowers ! Nous passons une très belle soirée et nuit rythmée par le bruit des vagues 🙂

Après 26 merveilleux jours en Roumanie, je ne peux plus prendre plus à l'est, je mets donc le cap plein sud direction la Bulgarie !

Merci Roumanie pour ces 1 220 km emplis de magnifiques rencontres et de chaleur humaine 🙂

Avec le passage de la frontière s'achève également la saison 1 de la série "Élan de générosité roumaine", mais j'ai gardé les meilleurs épisodes pour plus tard, une saison 2 viendra 😉